je tiens la trompette
je me charge de contenir
sous une belle forme préparée
un franc nombre de désappointements
allongé dans les hautes herbes
le regard oublié
entre une certaine souplesse du sol
et ce parfum général partagé par les mouches,
j’envisage une nouvelle profession,
assis à 4 et manger,
avec élan avec délicatesse, à propos et dehors
– l’accommodement des plus anciens,
la variété des teintes à employer nous mènent
à filer haut, impétueux de la cuisse
de la planche et du tréteau
multiples et s’embrassant
mes camarades d’abord friands
vacillent au terrain inégal,
sans se lâcher des avants bras des épaules
– pour tout dire battent des buissons exotiques,
méconnaissent l’inclinaison comme la distance
pourtant à l’écoute des premières reparties
il est bientôt question d’un abri de feuillage
au cœur d’un parcours humide,
du naturel des peintures,
des petites surfaces couvertes,
de la clarté en retour
des gestes appliqués en rayons et croissants,
des moyens de voltige – la visée au cosmorama
tu entendrais tripoter un monde,
tu nous ferais trébucher
partir en dominos
entre nous pitolo nous aide,
qui donne la mesure, la nature
de ce qui nous soutient,
de l’air frais au coin des marches,
à l’abri des cintres
qu’il s’agisse de personnes ou de marchandises,
les paquets les anges
déchirés aux pommettes et aux tempes
entrevoient derrière mon coude,
entre mon bras et l’oreille de mon pilote
l’aile safranée
les battants légers
de qui connut sa propre douleur
s’éclipse et revient
j’éprouve une gène au coin de la façade
lorsque pour la 5° fois en 3 dimanches
un virtuose du corps flottant
vient heurter du plat de l’œuf
mon rendez-vous de plantes vertes
ma rangée décorative
s’agit-il d’un messager, peu clair et précis,
d’un lièvre des pampas
selon la qualité de vitesse
communément reconnue à l’animal,
est-il question d’un expériment
en vue de la prochaine mise en lumière
du faubourg
mon souci tient au penchant de l’énergumène
sa prédisposition au rase-mottes
son œil en coin
regarde pitolo, cette main légère au zèbre,
à la ménagerie
prends, depuis ton épaule ton torse tes cuisses
la mesure
posté en haute mer –
du goupillon avive les sentiments de la patronne,
de la bienheureuse
cours au plus fort de sa rêverie
puis de ce pantoum à ta vessie,
de ta plaie mal contenue au verso de l’habitacle
(ce qui ne semble pas un plafond
ce qui ne semble pas sans fin)
multiplie les plantations
vois ou imagine la racine enfoncer
ou épaissir dans le sol
mets-toi bien devant debout bien en face
– étends le bras
au bout de la pâture derrière le magasin,
une flaque un bas-fond aux contours indécis
nous occupait
passées cinq heures de l’après-midi,
ensemble une physionomie de débordement
et un cul de plomb véritable
je fais cuire dans l’eau des pommes
avant de les admirer doublées au sucre
derrière la vitre – ce que veut dire cet homme
c’est qu’il ne faut pas croire que nous
avons l’intention de nous cacher et puis voilà
après quelques décennies de défaveur
et beaucoup de décennies encore de défaveur
j’apprends à choisir
la bonne trame, le bon doudou
j’examine tire du lot et double et triple
et je recommence,
et sans les yeux,
et je remets ça je reprends
nous sommes deux, nous nous encourageons
moi par-dessus tout en souriant,
figure-toi un tel bien-être, telle escorte
parmi les montagnes de linges
jusque contre les vitres sur la rue embuée
généreusement dotée d’inactifs,
parfois bavards ou élastiques,
de coureurs et figurants adorables
garnis de la sorte, attentifs,
éblouis au ravitaillement
nous nous relançons sans cesse
les doigts même
formant des dessins mélangés
sur les carreaux du magasin
seul face à la tâche
au creux crayeux là la coupure de mon âne favori,
je tente d’abord l’équilibre
des deux mains, à la corde un peu molle
au poteau cramponné en terre l’oreille attentive
– ce balancement est-il à moi
la main dépourvue d’assiette
j’ouvre un peu les bras,
une fraîche humidité au gousset
me replace en tête
la solidité traditionnellement accordée
à cette sorte d’ingénieux empilement
l’œil fermé
je caresse à deux doigts la plaie poudreuse
je la frotte au cœur la nettoie
l’œil
continûment au dessus de l’objet de mes mains
la pâte est appliquée en son endroit,
comble la blessure
je viendrai dans 2 ou 3 jours
encourager la bête, animer la couleur
la dernière échelle en plein soleil la chaleur
dans mon dos, lourd et transparent
je vais avoir à me souvenir de ce sentiment
je perds les pieds
nous avons tant le souci de la peau, du drapé,
la vivacité du décor
l’étendue des regards patients,
et notre réussite nous entraîne
je me suis défait
aujourd’hui j’ai le temps
pendant et après le nettoyage du terminal norte
– nous sommes polyvalents,
la plomberie indépendante,
le parfum de ces produits je le guetterai
toute mon existence
la puissance de nos avants bras
la souplesse de nos poignets,
plaisanterie que constituent
nos chaussures de confection
mises en forme de gymnastique,
ceci me convainc
la lumière encore basse à 9 heures du matin
mes mains entre mes cuisses
pitolo reprend du gauche, cesse d’avancer
dissipe tout à fait ce qui restait en coin
les deux beignets remontent, je quitte ma chaise
mon pas est gorgé de soleil et de chair
nous avons tout dans cette habitation
très peu préoccupés des enfoncements
des hectares en culture
diminué sans sortir
le corps à présent difficile à développer
cet homme se montre pataud à la plage
imprécis en cuisine,
couvert à l’orientale je le regarde
aller seul
au devant d’une paire de visiteurs
sommairement accomplis
je ne suis pas son enfant
j’ai mal aux oreilles
une sensation de tassement
une raideur du cartilage,
j’attends la saison favorable
nous avons ceci en commun, d’être enveloppés
d’être préparés à l’endroit des choux
des chutes vraisemblables, des fatigues
mes allées-venues sonores et proportionnées,
ma boulangère mon tube ma conduite intérieure
attachée fortement au babil,
à l’entremêlement des merveilles
(c’est-à-dire qu’il s’agit là
d’une conduite élémentaire, voire minimale,
mais là n’est pas l’affaire)
assembler des sottises avec un artisan,
installer pour l’hiver
la doublure en peau de taupe,
déformer l’ornement et la moue du babouin
– le passage à ces conduites
n’a introduit aucun changement
dans ma relation aux choses
je t’embarrasse et je me sauve
la casquette la salive des joueurs
selon la course l’élan,
l’ensoleillement du terre-plein,
la disposition au pugilat
suis-je enfoncé à ce point dans le sol
à seule fin de contrarier
l’avancée de la boucherie,
d’étonner d’éblouir d’empoigner aux cheveux
tranchant net l’assurance le crédit de la courbe
me vois-tu
en formes d’apparat, de saillie
de réussite le couvercle à la main
– matériel dans la poche,
l’entame et la luciole,
à enlever la dispute
avantage au naturel, porte-toi vers l’avant
détailler la palette et charger l’asticot
lève la cuisse bien haut attrape la ressemblance,
fondu alors, jamais seul
personne enjouée chose légère
cherche à manger, te faire manger,
avec confiance, fraternise
passe par la petite cour
à dos de mule vers l’animation principale
des encouragements me sont ménagés,
franchis les palmes le portillon
se détirent se déplissent gonflent
exagèrent sans faute
des ensembles marins,
des provisions épanouies
les pièces sèchent d’abord à l’ombre
puis au soleil progressivement
je confonds le découragement
et le trouble d’une vive émotion,
ce qui se lance là et là
par-dessus ces petites allées végétales,
ces tendres érections, souples subtiles
un déversoir construit ensemble
va nous disposer en cette contrée saisie enfin
j’arrive en bordure,
j’ai le haut du crâne en pointe,
un champignon à l’omoplate
je ne saurais dire l’impasse
un contorsionniste un jongleur
une façade polychrome
soi-même le chemin, qui s’efface
la fièvre quotidienne n’envoie pas avec certitude
vers d’autres chaleurs, à d’autres existences,
aux gras échappements de tôles enthousiastes,
au déplacement côtier
la douceur de l’enjambée
du tissus imprimé
l’aptitude à pivoter, à fourbir en cuisine
j’attrape une famille de bras-cassés
la plus belle, simple et habituée
suffisamment d’articles, d’appendices,
de rougeole
en vue d’essorer un préambule tout neuf
une panoplie de languettes, de crochets
de garages, de flux abdominaux
saisis la fraise, ou mieux
prends place à son côté
tendant à mordre, posé là
charge le convertible
je me suis éloigné
scintillant au biface
j’arrange la machine-outil,
l’arrivée d’eau, la porte
en vrai je chante, je chantonne
(et je produis quelques gestes inaccoutumés,
avec les bras, le bassin)
compte avec les chaussures
les écorces de fruits les piliers du marché
les bras nus
l’extrême douceur mal connue
engageons-nous certains jours dans les gencives
dans la peau le cou dans l’averse
la pluie d’orage l’inondation les chemisiers
les arbres, le balancement